La littérature bretonne
Au Moyen Age
C'est l'époque des grandes légendes bretonnes: Tristan et
Iseult, l'épopée du roi Arthur, Merlin et Viviane, la ville
d'Ys,... Mais ce ne sont que des légendes orales, colportée
par des voyageurs et qui ne seront mises sur papier que bien des
siècles plus tard.
Seuls les moines pratiquent l'écriture mais celle-ci est exclusivement
en latin. On y trouve beaucoup de vie des saints et d'histoire de l'Église
bretonne.
Au XIIè siècle Abélard, théologien et philosophe,
vit un amour brûlant avec Héloïse; mais les deux jeunes gens
sont séparés, ils écriront jusqu'à la fin de leur
vie des lettres d'amour passionnées, chefs d'oeuvre épistolaires.
De la Cour des ducs aux fermes du Léon
Autour des ducs de Bretagne fleurissaient poètes et historiens.
Citons par exemple Jean Meschinot connut pour son recueil Les lunettes
des Princes et les chroniqueurs Pierre Le Baud, Alain Bouchard et
Bertrand d'Argentré dont la verve patriotique prônait une Bretagne
indépendante.
Mais d'autre talents s'épanouissaient loin de la Cour. Noël du
Fail, parlementaire à Rennes, s'illustra par ses Baliverneries
et au XVIIIè siècle Claude Marie Le Lai se rendit
célèbre grâce à ses poèmes bouffons sur la
vie paysanne du Léon.
La renaissance bretonne
Elle n'a vraiment lieu qu'au XIXè siècle avec Chateaubriand
et la naissance du romantisme. Cet enfant de St-Malo et de Combourg, fragile
et sensible, apporta un style nouveau qui puisait pour beaucoup dans les
racines celtiques. Il faut aussi citer Auguste Brizeux, tendre et
délicat poète, auteur de Marie et des poésies
Telen Arvor. Le grand public redécouvrait la poésie
bretonne du sentiment et de l'imaginaire.
En 1839, Hersart de la Villemarqué publia un recueil poétique
de chants populaires qui connu un succès immense: Barzaz Breiz.
A sa suite, d'autres auteurs, comme Anatole Le Braz avec ses
Légendes de la mort chez les bretons, recueillirent des
poèmes populaires bretons pour faire découvrir cette
poésie fantastique au reste de la France.
La fin du XIXè siècle, propice aux contestataires, vit
apparaître Lamennais, prêtre malouin dont les Paroles
d'un croyant lui valurent une condamnation de Rome, et Ernest Renan
qui publia une Vie de Jésus qui lui fit perdre ses fonctions
au Collège de France. Ce fut aussi l'époque des poètes
maudits: Tristan Corbière avec Voleur d'étincelles et
Villiers de L'Isle-Adam.
Il faut aussi souligner le travail remarquable de Le Gonidec qui publia une
Grammaire celto-bretonne qui permit la naissance d'une littérature
d'expression bretonne.
Au XXè siècle, la Breizh séduit toujours
En 1925, Roparz Hemon fonde la revue Gwalarn pour une promotion de
la littérature bretonne et surtout une renaissance du breton.
Certains auteurs ne sont connus qu'en Bretagne, mais d'autres ont acquis
une renommée nationale. Ils ont cependant tous un point commun:
l'amour de la Bretagne et de leur langue.
Beaucoup se sont battus pour rendre leur dignité au peuple breton,
ce sont par exemple Louis Guilloux le "romancier de la douleur" qui raconte
la misère du petit peuple à St-Brieuc, Jean Gehenno, et surtout
Pierre Jakez Hélias bien connu pour Le cheval d'orgueil.
D'autres ont essayés de rendre hommage à cette Bretagne
éternelle, poètes ou écrivains, leur amour est toujours
aussi fort. Citons Charles le Quintrec, Armand Robin, Xavier Grall et bien
sur Henri Quéffélec.
Yann Quéffelec, Michel Le Bris, Jean Markale, Yann Brequilien,... on ne
peut tous les citer, mais tous méritent d'être lus. Alors...bonne
lecture !!!